martedì, Novembre 11, 2025
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Cop30: l’Afrique demande des mesures prioritaires contre le dérèglement climatique

AGI – A l’occasion de la 30ème édition de la Conférence des parties sur le climat en ouverture à Belém, au Brésil, la Commission de l’Union africaine (Ua) organise aujourd’hui une Journée de l’Afrique: un événement qui vise à traduire l’agenda climatique du continent en résultats concrets. Le colloque est organisé par l’Ua en collaboration avec le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (Cea) et l’Agence de développement de l’Union africaine (Auda-Nepad) sous le thème “L’Afrique à l’avant-garde de l’action climatique: un financement durable pour une croissance verte résiliente et inclusive”.

S’appuyant sur les conclusions du deuxième Sommet africain sur le climat, qui s’est tenu à Addis-Abeba du 8 au 10 septembre derniers, le dialogue de la Journée de l’Afrique lors de la Cop30 vise notamment à obtenir des engagements contraignants de la part des pays développés pour consacrer au moins 30% du financement climatique à des initiatives africaines et à élaborer une feuille de route pour un commerce du carbone piloté par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Lors de la COP30, les pays africains et la BAD demanderont à tripler le financement prévu pour l’adaptation du continent au changement climatique, un processus dont le coût est estimé à 70 milliards par an, mais pour lequel l’Afrique n’a reçu que 14,8 milliards (données de 2023).

 

 

Pour l’occasion, les dirigeants gouvernementaux, les experts et les représentants des organisations régionales s’engagent en effet à faire entendre une voix collective de la part de l’Afrique sur le financement climatique, qui soit capable de catalyser une action transformatrice, porteuse de diversification économique et de la réduction de la pauvreté. Cette journée de dialogue servira également à mettre en lumière des initiatives africaines réussies, avec l’espoir de lancer une plateforme pour nouer des partenariats stratégiques et mobiliser de nouveaux engagements financiers dans des secteurs prioritaires tels que les énergies renouvelables, l’agriculture climato-intelligente, la restauration des écosystèmes et la création d’emplois verts. L’Afrique abrite d’immenses ressources naturelles, notamment des forêts, des tourbières et des systèmes agricoles régénératifs qui constituent d’importants puits de carbone. Ces écosystèmes stockent non seulement des milliards de tonnes de CO2, mais assurent également la subsistance de millions de personnes grâce à l’agriculture, l’énergie et le commerce.

 

 

Par exemple, le bassin du Congo, deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde après l’Amazonie, stocke environ 60 milliards de tonnes de CO2, soit près de 4% des stocks mondiaux de carbone des forêts tropicales. Le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso, qui préside le Fonds bleu pour le bassin du Congo, a regretté à ce propos “la quasi impuissance du monde entier face au dérèglement climatique”, soulignant que les mêmes préoccupations reviennent en boucle “depuis plus de trois décennies”, alors que les engagements pris par les parties ne sont pas suivis d’effet. Une situation d’autant plus alarmante que le fossé se creuse davantage entre “les ambitions proclamées et la grande insuffisance des efforts réalisés”. Appelant à la responsabilité de tous, le président congolais a exhorté les décideurs et les bailleurs de fonds à tenir leurs promesses de financer les initiatives en cours dans les pays en développement qui sont les plus exposés aux méfaits du changement climatique. Selon lui, l’exemple du Congo devrait inspirer d’autres nations et inciter les investisseurs à apporter au pays le soutien dont il a besoin. Le Congo dispose aujourd’hui de plus de 4 millions d’hectares d’aires protégées, soit 13,5% du territoire national.

 

 

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